Les addictions en bref

L’addiction se caractérise par l’impossibilité répétée de contrôler un comportement visant à produire du plaisir ou à écarter une sensation de malaise interne et la poursuite de ce comportement en dépit de la connaissance de ses conséquences négatives.

Il s’agit d’une maladie caractérisée par un processus récurrent, comprenant un phénomène de consommation répétée puis l’installation progressive d’une dépendance physiologique. Elle s’accompagne de signes de manque, d’accoutumance, d’une envie irrésistible de consommer, d’une perte de contrôle, d’un déni et de la recherche de produit/comportement malgré les risques médicaux, psychologiques, psychiatriques et sociaux encourus et connus.

 

COMMENT S’INSTALLE UNE ADDICTION ?

– L’usage individuel et récréatif de la substance :  Consommation occasionnelle à priori sans risque.

– L’abus ou la consommation soutenue : Consommation à risque susceptible d’entraîner à plus ou moins long terme des dommages pour la santé. L’usage abusif peut mener vers la dépendance.

– La dépendance : Addiction avec perte de contrôle, perte de plaisir et dommages sur la santé.

 

LES FACTEURS DE RISQUE :

– La personnalité :

Plusieurs traits de personnalité peuvent prédisposer aux addictions : avoir une mauvaise estime de soi, un manque de confiance en soi, des réactions émotionnelles extrêmes, éprouver des difficultés dans la gestion des relations, rechercher des sensations, défier l’autorité, être attiré par la nouveauté… Les troubles de la personnalité peuvent favoriser les addictions : les personnes antisociales ou sociopathes, les personnes souffrant du trouble du déficit de l’attention (par exemple : les hyperactifs), tout comme les personnes souffrant de pathologies psychiatriques : dépressifs, personnes suicidaires, bipolaires, schizophrènes, personnes souffrant de troubles anxieux ou de troubles alimentaires…

– Le mal-être :

Un usage problématique des psychotropes peut accompagner une sensation de mal-être liée à des événements angoissants de la vie du consommateur, comme la maltraitance ou une négligence lors de l’enfance, l’abandon, la mort d’un parent, une rupture, des difficultés scolaires, une perte d’emploi ayant entraînée une vulnérabilité économique, des difficultés amoureuses, une maladie…

– La famille ou les amis :

Des facteurs familiaux peuvent favoriser les addictions comme les habitudes de consommation des membres de la famille, les antécédents familiaux, la tolérance des parents pour l’usage des substances psychotropes ou pour la transgression des règles, la marginalité, la précarité…

 L’influence des amis est importante également. Des études ont démontré que ceux qui côtoient des amis qui consomment des psychotropes ont des niveaux de consommation plus élevés que ceux qui n’en consomment pas.

– La précocité :

L’âge du début de l’initiation aux produits psychoactifs est déterminant. Lorsqu’un sujet commence à boire de l’alcool au début de l’adolescence, il multiplie par dix le risque de devenir alcoolique à l’âge adulte. Durant cette période de la vie, le cerveau qui n’a pas encore achevé son développement est plus vulnérable aux effets des substances psychoactives.

– La période de l’adolescence :

Les adolescents et les jeunes sont particulièrement exposés. Pendant cette période de la vie, l’impulsivité, braver le danger ou encore rechercher de nouvelles sensations sont autant de comportements qui peuvent favoriser la dépendance à des substances psychoactives.

– Les premiers effets :

Les premières prises de psychotropes peuvent être ressenties différemment selon les consommateurs lors de l’expérimentation.  Plusieurs études ont démontré que cette première réaction joue un rôle important dans l’apparition d’une dépendance ultérieure.  Une première expérience positive, surtout chez les adolescents, peut avoir une influence par la suite notamment en favorisant une consommation plus régulière qui va installer le sujet dans la dépendance.  Par contre, une mauvaise première expérience peut dissuader un expérimentateur de renouveler l’expérience.

– Le facteur génétique :

Les prédispositions génétiques contribueraient au risque de développer une addiction, notamment dans les formes d’addictions plus marquées ou plus persistantes.

 

LA REDUCTION DES RISQUES :

IL est préférable d’EVITER D’ABUSER DES DROGUES, VOIRE D’EN CONSOMMER.

SI CONSOMMATION IL Y A, IL MIEUX VAUT :

– Fractionner les prises, 

– Espacer les consommations dans le temps, 

– Ménager des moments de repos (récupération), 

– Eviter les mélanges, 

– Manger et s’hydrater régulièrement,

– Ne pas consommer seul, 

– Connaître le produit que l’on prend  (sa composition mais aussi ses effets et effets secondaires),

– Ne pas consommer de produits psychoactifs si l’on conduit…

 

TESTS D’EVALUATION DE L’ADDICTION :

– Test d’Aviel Goodman

– Test DSM-6